L’engagement dans la durée
Vous vous aimez. Vous êtes animés du profond désir que votre union dure, pour vous, pour vos enfants. Vous vous posez cependant la question : Est-ce que ça durera ? Que faire pour que cela dure ?
Pour toujours n’est pas seulement une question de durée ! Un mariage ne réussit pas juste parce qu’il dure. La qualité est importante
Pape François
Les bonnes attitudes :
La volonté, la détermination à vivre ensemble toute la vie font partie des attitudes qui favorisent la croissance du couple. Un couple qui dure, c’est d’abord un choix réfléchi et librement consenti.
La connaissance, la compréhension des comportements personnels et de la vie de couple permettent des éclairages pour favoriser une évolution harmonieuse et pour dépasser des désaccords et des conflits. Des moyens, des lieux existent pour progresser, éclairer, comprendre :
La relation se construit en permanence, dans le quotidien. Elle est faite d’essentiel, de besoins, raideurs, défenses, peurs, désirs, don de soi, don des corps, abandon, déceptions et joies, désaccords et harmonie, tiraillements et lien profond.
C’est parce que la relation est bonne que le lien peut se développer davantage, et permettre de dépasser des situations. L’amour du couple se construit au jour le jour. Chacun y contribue. Avec bienveillance, respect, patience, partage et soutien.
Voir le positif de l’autre et le lui refléter : Chercher à le comprendre, exprimer son amour, respecter sa liberté, vouloir sa croissance, chercher à communiquer, à entretenir et à reprendre la relation, proposer de l’aide, demander de l’aide, toujours avec une attitude d’estime véritable l’un pour l’autre.
Un amour qui sait donner et recevoir favorise l’expression de la relation : se sentir vu, compris, compter pour quelqu’un, sentir qu’il, elle, est fier(e) de soi, accepter le droit à l’erreur.
Un amour, expression de l’Amour de Dieu. Cet Amour, exprimé à l’autre, reçu et donné, peut aider à approcher l’amour dont Dieu même nous aime. La relation n’est elle pas le lieu où Dieu est pleinement impliqué ? Des parcours existent pour entretenir en couple notre foi :
Les étapes de la vie de couple
Dans une vie de couple qui s’inscrit dans la durée, on passe sans cesse d’une étape à une autre étape. Il y a parfois un déséquilibre à traverser et un nouvel équilibre à trouver, avec des réponses à inventer. Etapes parfois déstabilisantes, le plus souvent propres à faire grandir le couple.
Certaines étapes sont imprévisibles. Elles peuvent être liées à des événements extérieurs : maladie, éloignement, chômage, accident…
D’autres étapes sont liées au cycle de la vie du couple, de la vie familiale, au cycle de la vie elle-même : Naissance de l’amour, arrivée des enfants, vie de famille, travail de chacun, déménagements, départ des enfants, retraite, maturité, grand âge …
La vie d’un couple est aussi rythmée par cette chronologie là, qui est, d’une certaine manière prévisible, naturelle.
M’ton couple : « construisez un amour durable » : un site gratuit plein de petites astuces, de petits défis, de témoignages, de vidéos et d’articles à découvrir à deux.
Des situations particulières
Quand l’enfant vient, la vie est changée, chamboulée … Nous devenons parents, une étape importante dans notre vie de couple. Mais attention : rester couple tout en devenant parents est un objectif à ne surtout pas négliger.
Devenir parents a sa part d’inconnu, de bouleversements, qui nous invitent à être réactifs et créatifs, à se parler, s’épauler, se faire confiance. N’oublions pas qu’un jour, les enfants s’en iront. Le couple, s’il a su prendre soin de lui, vivra alors une nouvelle étape, un nouvel élan.
Pour que notre couple soit créatif et fécond, il est important d’en prendre soin, de continuer de faire grandir l’amour que nous avons l’un pour l’autre, malgré le temps, les soins et l’amour que nous portons naturellement aux enfants . Attention de ne pas laisser les multiples occupations prendre le dessus sur notre vie : Le travail, les horaires contraignants, les tâches ménagères, nos hobbies, les activités des enfants….
Prenons du temps en couple pour faire « un break », laisser parfois les enfants, passer une belle soirée « en amoureux », consacrer du temps pour s’écouter, se redire l’amour que nous avons l’un pour l’autre, parler de nos projets, et prier.
Prenons aussi le temps de réfléchir à nos postures de parents, et d’éducateurs, en couple et avec d’autres :
https://www.afc-france.org/enfants/chantiers-education/ayez-confiance-en-vous/
texte 1
C’est toujours une aventure marquant une nouvelle étape. L’arrivée de l’enfant bouscule à trois niveaux – dans la personne qui devient père ou mère – dans le mode de vie du couple – et dans sa relation.
Le premier enfant transforme les conjoints en parents. C’est un bouleversement intérieur. Devenir parent fait ressurgir des émotions vécues lorsque l’on était soi-même enfant. En chacun réveille alors l’enfant qu’il a été. Ce réveil peut être heureux ou douloureux.
La plupart des jeunes parents aujourd’hui se posent beaucoup de questions sur leurs rôles réciproques, sur l’éducation et l’épanouissement de leur enfant. Il existe tant de sites spécialisés et de théories contradictoires qu’il est facile de s’y perdre.
L’important est de dialoguer, de ne pas culpabiliser, d’accepter avec humilité de ne pas être des parents parfaits, de ne pas surcharger les emplois du temps afin de passer du bon temps ensemble, en toute simplicité, de se concentrer sur l’essentiel, et de s’appuyer sur la grâce reçue dans le sacrement du mariage, sur la prière.
« Donne-moi des fils ou je meurs » implore Rachel dans le livre de la Genèse (30,1). La souffrance des couples en espérance d’enfant concerne aujourd’hui un couple sur six. Alors que la stérilité désigne l’impossibilité d’avoir un enfant naturellement, l’infertilité est le fait de ne pas avoir mené une grossesse à terme après un an d’essais.
Au-delà des causes potentielles d’infertilité, c’est la souffrance des couples qui est centrale. Doute, colère, sentiment d’infériorité, repli sur soi, culpabilité, mise à l’épreuve du couple, difficultés sexuelles… Le désir viscéral d’enfant et la déception mensuelle de ne pas voir de grossesse arriver peuvent être vifs. Parfois le couple est mis à mal, les réactions et les ressentis peuvent être différents. parfois les couples s’isolent. Parfois les couples se soudent et s’entraident. D’où l’importance d’être accompagnés sur le plan psychologique et spirituel dans un lieu de parole extérieur où l’on peut exprimer son découragement, ses doutes, ses frustrations, sa colère.
L’objectif est de rester uni, de s’accepter avec ses fragilités, de ne pas oublier que la première fécondité du couple, c’est son amour, et qu’il faut en prendre soin. À chacun de trouver son propre chemin pour porter du fruit.
Des soirées ou des week-ends « Couples en espérance d’enfant » sont organisés dans de nombreux diocèses.
Vous avez vécu une grossesse interrompue ou le décès d’un bébé à la naissance ?
Vous ressentez le besoin d’en parler ?
Homme et Femme, nous ne réagissons pas de la même manière.
Mais tous deux nous avons besoin d’écoute bienveillante. Libérer la parole et les émotions peut vous soulager, vous alléger et vous apaiser durablement.
L’association AGAPA propose des moments d’écoute (Temps de rencontres individuelles ou groupes de paroles) qui s’adressent à toute personne ayant été touché(e) de près ou de loin par la perte d’un bébé autour de la naissance ou par une grossesse interrompue. Cet événement est peut-être récent ou remonte à plusieurs années. Ces temps de parole ont pour but d’oser dire, et d’exprimer ce que l’on ressent en sachant que cela va être écouté, sans jugement d’aucune sorte.
Vous ressentez le besoin d’en parler aujourd’hui, des accompagnantes formées à l’écoute active et bienveillante sont disponibles pour vous accueillir et vous offrir un temps d’écoute et de soutien : Un accompagnement, respectueux de ce que vous êtes et de votre histoire, quel que soit ce que vous avez vécu (IVG / avortement, fausse couche, mort in utero).
L’accueil d’un enfant en situation de handicap peut se poser à différentes étapes de la vie d’un couple. Au moment de la grossesse, cela renvoie notamment à la délicate question du diagnostic prénatal, aux questions concernant l’IVG. C’est un moment où un intense partage au sein du couple est indispensable car les décisions doivent être muries et partagées pour pouvoir être vécues le mieux possible dans le temps. Les a priori et les précipitations sont les travers à éviter, car ils sont sources de décisions fragiles. La complexité des diagnostics est forte et dans certains cas elle peut être source d’erreurs. Il faut aussi en tenir compte.
Le handicap peut se révéler plus tard lors de l’éveil de l’enfant, ou suite à un événement/accident. L’amour de Dieu est toujours aussi fort et présent. C’est lui qui soutient le couple, la famille comme le montrent les yeux pleins d’amour de certains parents, frères et sœurs d’enfants handicapés.
Si le bouleversement de la famille et ses difficultés sont certains, il existe toujours une possibilité d’avenir, de joie et d’amour.
Des professionnels et des associations sont disponibles pour écouter et accompagner le couple tiraillé voire déstabilisé ou perturbé avant de prendre des décisions, et au moment de franchir de nouvelles étapes.
La Fondation OCH : office chrétien des personnes handicapées : est au service des personnes malades, handicapées, de leurs familles et de leurs amis.
Coeur de maman est un groupe de parole entre mamans d’un enfant handicapé ou malade
Les couples traversent tous ou presque des crises. Crises liées au cycle normal de la vie ou crises liées à des facteurs extérieurs. Certaines, qui paraissent insupportables pour les uns, seront vécues par d’autres comme des épisodes mineurs. Pour d’autres encore, elles seront une occasion de mûrir, de grandir.
https://www.mtoncouple.com/depasser-vos-difficultes
Parfois, la réaction sera “on n’en parle plus, on tourne la page”. On fait comme si l’événement n’avait pas existé. Le risque alors, c’est que ce qui a été enfoui, resurgisse plus tard comme une bombe à retardement. Mieux vaut parler, examiner, comprendre.
Il peut s’agir d’une infidélité, d’une difficulté sexuelle, d’un désir d’enfant non abouti ou non partagé, de l’arrivée d’un bébé, du départ du dernier, d’une addiction, d’un chômage, d’un décès parmi les proches, et autres :
Autant de répercutions différentes que de couples.
Quand un couple traverse une passe difficile, il ne faut pas hésiter à se faire aider. Il n’est pas toujours évident de trouver à deux les solutions. Des conseillers conjugaux et familiaux sont là pour vous écouter, sans vous juger, pour vous aider à recréer du lien, à retrouver la confiance et la paix.
Attention : ce n’est pas faire preuve d’anormalité, de faiblesse ou de maladie que d’accepter de se faire aider. Certaines personnes ne veulent pas entamer une telle démarche. Certains se « cachent » derrière leur « pseudo-normalité » et rejettent le souci sur l’autre.
Il faut être conscient que c’est une fausse raison pour ne pas consulter ensemble des aides externes, pour ne pas passer un week-end ou quelques jours pour reconstruire la communication. Le mariage est trop important et il peut rendre tellement heureux qu’il faut se donner toutes les chances pour se comprendre et se rapprocher. Utilisons pleinement les solutions existantes !
https://www.mtoncouple.com/depasser-vos-difficultes
https://www.vivreetaimer.com/fr/conflits-crise
https://www.cler.net/Accompagnement-couples-et-familles/Couples-en-difficulte
Pour l’Eglise catholique le divorce religieux n’existe pas. Le sacrement du mariage est indissoluble. Mais dans certains cas très précis, l’Eglise catholique peut juger que le mariage est invalide, essentiellement en raison d’un vice de consentement et prononcer une déclaration en nullité de mariage.
En pratique, les motifs, appelés chefs de nullité, qui reviennent le plus souvent sont le manque de discernement, le défaut de liberté interne et l’incapacité à assumer les obligations conjugales pour des causes de nature psychique.
À qui doit-on s’adresser ?
Pour tout renseignement, il suffit de s’adresser à l’Evêché. Chaque évêque délègue à un vicaire son pouvoir judiciaire appelé l’official. C’est toujours un prêtre. C’est lui qui, au nom de l’évêque, rend la justice et accueille la demande. Mais il est toujours préférable que l’époux qui fait la demande prenne conseil auprès d’un avocat ecclésiastique (un laïc, un prêtre ou un religieux). Il suffit de demander la liste des avocats au secrétariat du tribunal ecclésiastique de son diocèse appelé Officialité.
Quel est le conjoint qui a qualité pour demander une reconnaissance de nullité de mariage ?
En droit canonique, la validité d’un mariage peut être « attaquée » par l’un ou l’autre conjoint, même non-catholique ou par les deux d’un commun accord.
Procédure lourde de conséquences, l’annulation du mariage a pour finalité de remettre les époux dans l’état où ils se trouvaient avant leur mariage et de faire comme si leur union n’avait jamais existé.
Cet article du journal La Croix vous donnera de plus amples précisions :
http://la-croix.com/Definitions/Sacrements/Le-point-nullite-mariage-2021-04-06-1701149578